Ce qu'il se passe.

‍En Ukraine, les positions se figent.  

‍Refais-la-moi, Anoushka, on en est où ?

‍Depuis la fin de l’été, la situation stagne. Côté russe : aucune grande victoire depuis plusieurs mois, le boss de l'armée remplacé après 4 mois à peine. Côté ukrainien : la population et l’armée tiennent bon, mais beaucoup de civils meurent, l’électricité manque et le ministre de l’Intérieur a disparu dans un crash d’hélico. Aucune grande victoire non plus depuis des mois. Bref, les positions se crispent.

‍Pourquoi ?

‍L’hiver est là et avec le froid, la neige et la boue, les possibilités d’action des 2 parties sont limitées. Chaque camp veut donc avoir la position la plus favorable possible - par ex occuper le plus de terrain ou être mieux armé - en cas de négociations de paix. Même si chacun a des faiblesses, qu’il cherche à masquer.

‍En faisant quoi ?

‍Le président Poutine mène une guerre médiatique : il vante ses victoires récentes, même si elles ne sont pas si énormes, il se dit sûr de lui et de la victoire russe, il tente de briser le soutien des pays occidentaux à l’Ukraine par des menaces. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky demande plus d’armes puissantes à l’Europe et aux US comme des blindés lourds pour pouvoir prendre l’avantage.

‍Et ça fonctionne ?

‍Oui, les Américains ont ajouté 2,5 milliards $ sur un total de plus de 25 milliards $. L’OTAN, l’alliance militaire US-UE, va aussi livrer des armes. Les Européens, réunis vendredi en Allemagne, ont aussi promis d’envoyer des chars.

‍Donne-moi des raisons d'espérer.

‍La bonne surprise dans cette histoire tragique, c’est l’unité des Occidentaux pour soutenir l’Ukraine, aussi longtemps que nécessaire. Même l’Allemagne, au départ pas trop partante par peur de fâcher la Russie dont elle dépend pour son énergie, pourrait se rallier à la cause et accepter de livrer du matériel militaire elle aussi.

‍Et économiquement ?

‍Les économies en Europe et aux US résistent mieux que ce qu’on pouvait craindre. Malgré un prix de l’énergie élevé, la menace de pénuries s’éloigne, grâce à une bonne anticipation et à un hiver plutôt doux.