PARCOURSUP DU COMBATTANT

France
Par
L'équipe Voxe
Le
6/24/2022

Ce qu'il se passe.
Ton cousin de Terminale flippe à cause de Parcoursup.

Rembobine Micheline, c'est quoi déjà ?
C’est une plateforme qui gère les vœux de formation des futurs étudiants en France. Parcoursup a remplacé APB en 2018 sous l’impulsion de Frédérique Vidal, alors ministre de l’Enseignement supérieur, avec la même idée : faire coïncider l’offre des écoles et des universités avec la demande, de manière à éviter les délais et des situations comme des élèves acceptés nulle part, l’abandon de formation ou les situations d'échec dès la 1re année.

Ok, et concrètement, ça marche comment ?
Ton cousin a d'abord eu accès à la plateforme pour se renseigner sur le calendrier et sur les presque 20 000 formations proposées, soit quasi toutes les formations supérieures de France. Il a formulé jusqu’à 30 vœux, non hiérarchisés, qu’il a pu modifier jusqu’en avril. Depuis le 2 juin, il reçoit des réponses : admis/ non admis/ admis sous réserve de remise à niveau. Il doit répondre avant le 15 juillet. C’est la phase principale. La phase "complémentaire", qui a commencé hier, concerne ton cousin s’il n’a reçu que des réponses négatives. Il peut alors se faire accompagner et formuler de nouveaux vœux parmi les formations dans lesquelles il reste des places. Il recevra des réponses le 16 septembre max.

Je vois. Et ça fonctionne bien ?
D’un point de vue quantitatif, oui : en 2021, 97 % des candidats ont reçu au moins une proposition d’admission, dont les 3/4 à l’issue de la phase principale en 2022. Côté qualitatif, les utilisateurs ont maintenant accès à des infos sur les formations, avec des fiches précisant ce qu’attendent écoles et universités. Il y a eu aussi un effort de transparence, avec par ex la mise en place du taux d’accès, càd du nombre d’admis/nombre de candidats, donc la probabilité d’y entrer.

Ben alors, c'est quoi le loup ?
Les parents sont en stress et les lycéens critiquent ce système qu’ils trouvent opaque et peu efficace avec les nombreuses listes d’attente : les meilleurs élèves reçoivent plusieurs réponses positives et le temps qu’ils tranchent, ceux qui ont moins de choix sont bloqués. Le ministère, lui, fait un bilan annuel et estime que globalement, ça va : l’offre s’étoffe et 70 % des étudiants sont satisfaits des réponses reçues. Mais un collectif de fonctionnaires est beaucoup plus réservé : en plus des listes d’attente, il dénonce la charge de travail non rémunéré induite pour les profs qui doivent accompagner les élèves pour s’inscrire sur la plateforme, la prendre en main, communiquer sur les délais… et le coût du système, qu’ils évaluent à 100 millions €/an, soit l’équivalent du budget de l’Elysée.

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