Ce qu'il se passe.
La loi sur l’euthanasie pourrait évoluer en France.
Rembobine Coraline, ils en parlaient à la radio.
Hier, le Comité consultatif national d'éthique, chargé de donner son avis sur les questions de santé, a estimé qu’une aide active à mourir, strictement encadrée par la loi, pouvait être instaurée en France. À partir d'octobre et pendant 6 mois, une convention citoyenne va y réfléchir. Ses conclusions pourraient aboutir à une loi fin 2023.
Atta, définis-moi les termes, stp.
Il y a 3 cas. L’euthanasie active : quand un médecin administre un produit létal à un malade. Le suicide assisté : quand un médecin donne au patient une substance mortelle qu’il s’administre. Enfin, il y a l’euthanasie passive : quand, après accord entre médecin et patient, les traitements médicaux sont stoppés pour que la personne atteinte d’une maladie grave et incurable décède.
C'est quoi la loi aujourd'hui ?
La France interdit l’euthanasie active et le suicide assisté. Mais, depuis 2016, la loi Claeys-Leonetti autorise l'arrêt des traitements pour "refus d'obstination déraisonnable" et la sédation profonde lorsque le patient risque de mourir à court terme. En Europe, l’euthanasie active est légale en Espagne, aux Pays-Bas, en Belgique et au Luxembourg. L’Autriche et la Suisse autorisent le suicide assisté.
Pourquoi on relance le débat ?
Depuis 20 ans, on a acquis une série de droits en fin de vie mais certains pros estiment qu’ils ne répondent pas à tous les cas de figure, et surtout, qu’ils sont mal ou insuffisamment appliqués, faute de formation et d'information. Aussi, 94 % des Français seraient pour l’euthanasie active en cas de souffrances extrêmes et incurables.
C'est quoi la solution avancée ?
Pour le Comité éthique, il y a un équilibre à trouver entre un meilleur accès aux soins palliatifs et la possibilité de choisir les conditions de sa mort. Si la loi évolue, il estime qu’une aide active à mourir devra être strictement encadrée.
Et la suite ?
La Convention citoyenne, composée d’assos et de citoyens tirés au sort, doit rendre son avis d’ici mars 2023, et après ça, il pourrait y avoir, selon le président Macron, un vote au Parlement ou un référendum.