Ce qu'il se passe.
L’économie frenchy résiste.
Détaille l'info, Roméo.
La guerre en Ukraine a bouleversé les flux d’énergie et les économies, et a alimenté l’inflation. Malgré ce cocktail, en France, la croissance a augmenté de + 2,6 % cette année. Sachant qu’en 2019, avant le chamboulement du coco, c’était + 1,5 %. En tous cas, pour le gouverneur de la Banque de France, notre banque centrale, c’est satisfaisant.
Et l'inflation alors ?
En novembre, en un an, les prix ont grimpé de 6,2 % en France, avec + 12,2 % rien que pour l’alimentation. Et même si le gouv a aidé notamment via le bouclier tarifaire, qui limite la hausse des prix de l’énergie, le pouvoir d’achat des familles a baissé. Entre début 2021 et mi-2022, ça représente 720 € de moins à dépenser par rapport à 2020. Et les augmentations de salaires ne compensent pas.
Et du côté des entreprises ?
Elles sont fragilisées, mais elles tiennent le coup. Entre 2019 et 2022 par ex, le nombre de faillites d’entreprises par an a baissé de 22 %, et même si elles sont remontées ces derniers mois, elles restent bien inférieures au nombre d’entreprises créées. 40 000 entreprises ont fait faillite cette année quand 85 000 sont nées rien qu’en juin. Les embauches ont augmenté de 18 % en octobre 2022 par rapport à fin 2019 et le taux de chômage au 3e trimestre, à 7,1 %, est des plus bas depuis fin 2008.
Et pour l'année pro ?
Selon la Banque de France, le chamboulement lié à la guerre en Ukraine et l’inflation pourraient montrer leurs effets sur l’économie en 2023.
C'est à dire ?
Ses prévisions sont à prendre avec des pincettes car ça dépendra notamment de l’évolution de la guerre, mais selon elle, la croissance française devrait augmenter de + 0,8 % au max, et pourrait même ralentir en 2023. Mais dans le cas d’une récession, comprendre une croissance négative, ce serait temporaire et limité, et la croissance devrait reprendre du poil de la bête en 2024 et 2025.