Ce qu'il se passe.
175 pays négocient pour stopper la pollution plastique.
Dis-moi tout Fatou.
De lundi à aujourd’hui, 1 000 représentants de ces États discutent, à Paris, d’un traité pour y mettre fin. C’est la 2e des 5 réus prévues pour aboutir à un accord international d’ici 2024. Deux teams s’opposent : ceux qui militent pour un traité juridiquement contraignant pour réduire la production de plastique, et les autres qui préfèrent des engagements volontaires de chaque pays, comme limiter les déchets.
Atta, parle-moi du plastique.
Ce matériau fabriqué à 99 % à partir d’énergies fossiles pollue pour 2 raisons : d’abord parce que sa prod’ émet des gaz à effet de serre, ensuite, car il devient un déchet non biodégradable qui, au fil du temps, se fragmente en microparticules qu’on retrouve partout.
T'as des chiffres ?
On produit 460 millions de tonnes de plastique par an en 2019 dont 353 millions finissent en déchets, et cette prod’ pourrait tripler d’ici 2060 pour dépasser 1,2 milliard. La production représente en 2019 3,4 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre - celles qui réchauffent le climat - et devrait atteindre 15 % en 2050, plus que l’aérien.
Oké. Et ces négos alors ?
Une team veut un traité mondial qui obligerait les pays à réduire leur prod’ ou à interdire certains plastiques. Cette "coalition de haute ambition" est menée par le Rwanda et la Norvège, avec l’Union européenne et une cinquantaine de pays comme le Canada, le Mexique ou les Émirats arabes unis.
Et dans l'autre équipe ?
On a les pays d’Asie, producteurs de plus de la moitié du plastique dans le monde en 2020 dont 32 % par la Chine, mais aussi les US, le 1er consommateur mondial de plastique par habitant, ou encore les états producteurs de pétrole, dont l’Arabie saoudite, qui investit pour produire du plastique. Eux souhaitent que chaque pays fixe ses propres objectifs, avec une prio sur le recyclage et la gestion des déchets.