Ce qu'il se passe.
Les prix augmentent, les salaires beaucoup moins.
Rembobine Jasmine, on en est où ?
Les prix ont augmenté de 5,2 % en un an à cause de la guerre en Ukraine et de la reprise post-coco. C’est ce qu’on appelle l’inflation. En ce moment, ceux de l’énergie et des produits alimentaires tirent les autres, vu qu’il faut de l’énergie et de la nourriture pour produire à peu près tout. Et a priori, cette inflation est partie pour durer parce que la guerre en Ukraine et les pénuries de la reprise ne sont pas terminées.
Je vois. Et donc les salaires ?
Ils augmentent moins. Fin mars, c’était +2,3 % sur un an, même si dans certains secteurs où il est dur de recruter comme la restauration, les hausses ont été + fortes. Concrètement, chaque année, en janvier, il y a des négos obligatoires sur les salaires dans les entreprises de + de 50 salariés. Depuis début 2022, 25 % de ces entreprises ont augmenté les salaires, et 38 % des PME disent l’avoir déjà fait.
Oui et donc on a moins de pouvoir d'achat.
Oui, c’est la 1re conséquence pour nous, les particuliers. Mais aussi, comme la croissance est au point mort, voire négative, à plus long terme, le risque c’est la "stagflation", càd une période durant laquelle il y a à la fois de l’inflation et pas ou peu de croissance. C’est un vrai cercle vicieux qui se traduit par des revenus en baisse pour tout le monde.
Et que fait le gouv ?
Depuis fin 2021, l’État a dépensé 26 milliards € pour limiter l’impact de l’inflation avec notamment le bouclier tarifaire via lequel il a interdit d’augmenter les prix de l’électricité, la remise sur le carburant, le chèque inflation pour les salaires inférieurs à 2 000 €. Il a aussi donné aux employeurs la possibilité de verser à leurs salariés la "prime Macron", exonérée de charges et d’impôts.
Et maintenant ?
Le gouv prépare une grande loi sur le pouvoir d’achat qui devrait être votée par le Parlement après les élections législatives.
Psst : oui, on a craqué pour cette ritournelle québécoise.