Ce qu'il se passe.
L’Europe veut défendre son industrie verte.
Refais-la-moi, Éloi.
Aujourd’hui et demain, les chefs d’État et de gouv de l’Union européenne se réunissent pour booster leurs industries vertes et contrer l’Inflation Reduction Act (IRA), un giga-plan US d’investissement principalement pour le climat qui pourrait, selon les Européens, miner leurs intérêts.
Atta, c'est quoi l'IRA ?
En longueur, la loi américaine sur la réduction de l’inflation de 2022. Elle prévoit 370 milliards $ d’aides aux entreprises implantées aux US. L’idée, c’est de booster les industries et les investissements dans les voitures électriques, les batteries, l’éolien ou le solaire via des pépettes ou des allègements fiscaux. Par exemple, il va favoriser les voitures électriques fabriquées aux US vs leurs jumelles conçues en Europe.
C'est une bonne nouvelle pour l'environnement, non ?
C’est le plus gros investissement contre le changement climatique de l'histoire américaine. Et selon un rapport US, l’IRA pourrait permettre de réduire les émissions de gaz à effet de serre US de 42 % vs 27 % par rapport à celles de 2005 si on suit les politiques actuelles.
Capiche, et pourquoi les Européens flippent ?
Ils redoutent que nos entreprises investissent ou partent aux US, ou inversement, que des entreprises US arrêtent ou renoncent à investir en France ou en Europe pour bénéficier des pépettes de l’IRA.
Et qu'est-ce qu'ils proposent ?
En début de semaine, les ministres de l’Économie français Bruno Le Maire et allemand Robert Habeck ont rencontré l’équipe du président US Biden pour s’entendre sur des règles "équitables", c’est leur mot. Les US se disent ouverts pour coopérer avec l’UE sans vraiment plus de précisions.
C'est tout ?
La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, propose, pour contrer l’IRA, d’assouplir les règles européennes pour permettre aux États d’accorder des aides aux entreprises innovantes et aux technologies propres plus rapidement et simplement. Revers de cette idée, ça peut se transformer en course aux subventions entre les États européens.
Je vois, qu'en pensent les 27 ?
Ils en discutent aujourd’hui et demain, mais sont divisés. Certains comme la France et l’Italie poussent pour plus d’aides quand d’autres comme l’Allemagne, le Danemark ou la Finlande sont contre.
Psst. Parce que tu connais la chanson.