Ce qu'il se passe.
Les prix grimpent.
Précise Anne-Lise, j'ai vu ça.
En Europe, les prix des biens de conso, énergie et alimentation en tête, ont augmenté de près de 11 % en un an. Ça n’était pas arrivé depuis 20 ans. Et l’inflation touche aussi les US avec environ + 8 % ou le UK avec + 10 % en un an.
C'est dû à quoi ?
Un enchaînement. 1/ La reprise économique post-coco a créé un déséquilibre : d’un côté, une pénurie liée à la pandémie - pense usines fermées -, puis de l’autre, une forte demande - pense déconfinement - qui a gonflé les prix. 2/ La guerre en Ukraine et sa hausse du prix des matières premières et de l’énergie, car la Russie a coupé ses robinets de gaz et de pétrole pour protester contre les sanctions occidentales.
Autre chose ?
Yep, aux US notamment, les prix ont gonflé pour d’autres raisons : le soutien du gouv - comme ces chèques distribués aux Américains par ex - pendant le Covid a alimenté la demande alors que l’approvisionnement manquait.
Et donc ?
Notre pouvoir d’achat baisse. Au UK par ex, près d’1 famille sur 2 sauterait un repas. Et même en France, où le taux d’inflation est le moins élevé d’Europe avec + 5,6 % en un an, les prix de l’alimentation, eux, ont augmenté de près de 10 % entre août et sept. Parenthèse : on s’en sort mieux que les copains européens, notamment parce que le gouv limite à 15 % la hausse des prix de l’élec et du gaz avec le bouclier tarifaire. Malgré ça, ⅔ des Français ont modifié leur conso et 41 % des familles en France doivent limiter leurs dépenses.
Qu'est-ce qu'on peut faire ?
Les banques centrales en Europe et aux US augmentent les taux d’intérêt, car en rendant les emprunts des banques commerciales plus cher, l’argent devient plus cher. Elles espèrent donc calmer la demande et donc réduire l’inflation. En Europe, les États vont aussi récupérer une partie des profits des producteurs d’énergie pour les reverser aux familles et aux entreprises.
Et pour la suite ?
Difficile à prédire, comme souvent. Pour certains, les prix devraient continuer à augmenter. D’autres sont plus optimistes. En France, le gouv table sur une inflation à 2 % d’ici 2024. Et le Fonds monétaire international estime que le taux mondial d'inflation va diminuer à 6,5 % en 2023 puis 4,1 % en 2024.