Ce qu'il se passe.
Le sexisme perdure en France.
Pourquoi tu dis ça, Alicia ?
C’est la conclusion du rapport annuel du Haut conseil à l’Égalité entre les femmes et les hommes (HCE), dont le job est d’orienter la politique du gouv. La définition du sexisme, retenue par le HCE, c’est "une idéologie qui repose sur le postulat de l’infériorité des femmes par rapport aux hommes, d’une part, et d’autre part, un ensemble de manifestations des plus anodines en apparence (remarques) aux plus graves (viols, meurtres). Ces manifestations ont pour objet de délégitimer, stigmatiser, humilier ou violenter les femmes et ont des effets sur elles (estime de soi, santé psychique et physique, exclusion de nombreuses sphères et modification des comportements)".
Ok, je te lis.
Sans te noyer sous les données, 93 % de la population constate des inégalités. Dans leur orientation pro, 37 % des femmes affirment avoir été discriminées. 9 femmes/10 affirment "anticiper" les actes et propos sexistes : 55 % renoncent à sortir et faire des activités seules, 52 % à s'habiller comme elles le souhaitent. Et 8/10 ont peur de rentrer seules chez elles le soir.
Sounds familiar.
N’est-ce pas ? 37 % des Françaises ont déjà vécu une situation de non-consentement sexuel. 12 % des hommes reconnaissent avoir insisté.
Donne-moi de l'espoir.
2022 a aussi apporté son lot de bonnes nouvelles malgré ce constat avec 1/ des femmes nommées à des gros jobs comme Première ministre, présidente de l’Assemblée nationale, présidente de l’Autorité des marchés financiers, boss d’Orange 2/ des sous pour lutter contre les violences pour la police et la justice, contraception gratuite pour les -25 ans, PMA pour toutes.
C'est quoi les solutions ?
Le HCE propose 10 mesures, dont davantage de moyens financiers et humains pour la police et la justice, de la formation en entreprise ou interdire la publicité pour les jouets genrés comme en Espagne.
Et ça peut résoudre le problème ?
Pour l’historienne Lucile Peytavin, la coupable, c’est la virilité, cet ensemble de valeurs attribuées par la société aux hommes les poussant à la violence. Dans son livre, Le Coût de la virilité, l’autrice calcule qu’elle coûte chaque année 95,2 milliards € à l’État, soit ce qu’il dépense pour contrer la violence. Pour elle : il faut éduquer les garçons à l’altruisme, à l’empathie et au pacifisme.