Ce qu'il se passe.
On parle Océan à Brest.
Rembobine Marine, comme d'habitude, non ?
Depuis mercredi et jusqu’à ce soir, des chefs d’État, des ONG, des scientifiques et des entreprises sont à Brest en Bretagne à l’occasion du One Ocean Summit, un sommet international sur la protection des océans.
Dac. Pourquoi on s'intéresse à l'Océan ?
Il occupe 70 % de la surface de la Terre et sans lui, on ne peut pas vivre. 1/ Il nous permet de respirer en produisant 50 % de notre oxygène, 2/ il absorbe env 30 % des émissions mondiales de CO2 et 90 % de la chaleur qui résulte des gaz à effet de serre, ce qui le rend indispensable pour lutter contre le changement climatique, et 3/ il nourrit 3 milliards de personnes et 10 % de la population mondiale vit de sa pêche. Mais son état inquiète : il se réchauffe, perd son oxygène, s’acidifie et est menacé chaque jour.
Par quoi ?
Par le plastique par exemple, qui serait désormais présent dans toutes les parties de l’Océan, selon un rapport publié cette semaine par l’ONG WWF. C’est inquiétant car cette pollution, constituée en majorité de plastiques à usage unique, se dégrade ensuite en de mini-particules qui affectent les espèces : 90 % des oiseaux marins et 52 % des tortues ont du plastique dans leur estomac. C’est aussi le cas des poissons qu’on mange, par ex, 1/3 des cabillauds pêchés en mer du Nord sont concernés.
Bonjour la calamité*. Quoi d'autre ?
La surpêche, qui fait disparaître des espèces, ou encore le chalutage qui détruit les fonds marins. Aujourd’hui, seulement 2,8 % de l’Océan est protégé de toute extraction. Autres menaces : le réchauffement climatique et l’activité humaine, qui font disparaître les coraux et diminuent la taille des poissons. Saumon sur le sushi, la possible exploitation minière des fonds marins, ultra-riche en minerais, voulue par divers États et industriels, inquiète aussi car elle ferait des dégâts irréversibles sur la vie marine.
Y a des solutions ?
Les ONG demandent qu’au moins 30 % des habitats marins soient protégés d’ici 2030, et qu’on négocie un traité pour protéger la biodiversité dans les eaux internationales, aka la "haute mer", qui n’est gérée par aucun État. Le sommet a aussi pour ambition d'accélérer les efforts pour rendre le transport maritime moins polluant avec des solutions comme le transport à la voile.
*Si tu ne l’as pas reconnue, Ariel t’attends ici.