Ce qu'il se passe.
Le Nutri-score va être mis à jour.
Rembobine, Philippine.
Créé par des chercheurs français en 2017 pour nous orienter vers les meilleurs produits pour la santé, le Nutri-score va évoluer pour refléter les avancées de la recherche scientifique. Il avait été modifié une 1re fois l’année dernière pour mieux classer les viandes notamment.
On le calcule comment ?
Le principe, c’est de classer la qualité nutritionnelle des aliments de A à E et du vert au orange foncé en fonction de leur composition. On prend en compte les éléments à éviter - gras, sucre, sel, calories - et ceux à privilégier - fibres, protéines, fruits ou légumes - pour 100 gr ou ml de produit. Ça donne une note qu’on compare aux seuils fixés scientifiquement pour ensuite déterminer une lettre et une couleur. Achtung, il ne révèle pas la présence d'additifs ou l’utilisation de pesticides par ex.
Dac. Ça fonctionne ?
On peut dire 2 choses : 1/ de nombreuses études scientifiques et le centre international de recherche sur le cancer reconnaissent son efficacité pour la prévention. 2/ Le Nutri-score a incité certains industriels à retirer du sucre ou du gras. Certaines céréales classées D sont ainsi passées B.
Qui l'applique ?
60 % des entreprises françaises, selon son créateur. Et 6 autres pays européens l’ont aussi adopté. La Commission européenne, le gouv de l’UE, s’était engagée en 2021 à proposer un Nutri-score commun aux pays européens d’ici 2023, mais est en retard. Alors hier, 320 scientifiques et pros de la santé ont publié un rapport détaillé sur les fondements scientifiques du Nutri-score et son utilité pour la presser.
Qu'est-ce qui coince ?
Plusieurs grands industriels, syndicats agricoles et même certains pays comme l’Italie, pour qui le secteur agro-industriel représente 8 % du PIB - les richesses produites -, redoutent que la charcuterie ou le fromage soient pénalisés car mal notés.
Que répond la team pour ?
Les experts estiment que c’est un enjeu de santé publique, notamment pour diminuer le risque d’obésité ou de maladie cardiovasculaire. Et les assos de consommateurs pensent que seule une obligation poussera les industriels à améliorer leurs recettes.