Ce qu'il se passe.
Les US et l’Europe sanctionnent la Russie.
Rembobine Mélodine, pour l'Ukraine ?
Yes, pour le previously in le feuilleton ukrainien, tu peux jeter un œil ici. À la hache : après des semaines de tension, Vladimir Poutine a reconnu l’indépendance de 2 provinces ukrainiennes et y envoie des troupes. Les US et l’Europe répliquent en le touchant au porte-monnaie.
Chaud. C'est quoi ces sanctions ?
Côté US, on limite l’accès de certaines banques et de l’État russe aux financements et on gèle les avoirs d’une partie des élites. Côté européen, on vise les pépettes des députés russes qui ont reconnu l’indépendance des 2 provinces et on les prive de visa. L'Allemagne a suspendu le gazoduc North Stream II, ce tube de 1 230 kilomètres sous la mer Baltique qui relie la Russie à l'Allemagne pour livrer prochainement l’Europe en gaz.
Dac, c'est utile ?
Mas o menos. La Russie est habituée car elle vit sous sanctions depuis 2014, quand elle a envahi la Crimée, toujours en Ukraine. Les dernières sanctions seraient "contraignantes mais pas handicapantes", selon un journaliste sur place. Dans le détail : 1/ les banques visées sont de seconde zone, 2/ priver Moscou de financement n'est pas un vrai problème pour le régime car son budget est excédentaire.
Ok, donc c'est inutile ?
Pas complètement. En Russie, on s’inquiète du poids des sanctions sur la valeur du rouble, encore à la baisse hier matin. Ça compte, car l’inflation est déjà record avec des prix en hausse de + 8 % en un an. Or, baisse de la valeur de la monnaie + prix en hausse = fâcherie sociale. Et ça, le régime de Vladimir Poutine le surveillerait de près.
Et pour nous, c'est quoi l'impact ?
Toute la la difficulté, c’est qu’on - Europe x Russie - est interdépendants économiquement. L’Europe vend l’équivalent de 1 % de son PIB à la Russie. Elle, nous en vend 11 %. La balance est donc en notre faveur mais c’est à nuancer. Car si la Russie est un nain économique par rapport à sa taille, son sous-sol, lui, a des arguments : en Europe, 40 % du gaz est russe, just sayin’.