Ce qu'il se passe.
L’économie européenne se porte mieux que prévu.
Raconte-moi ça, Anna.
La guerre en Ukraine, et la grimpette des prix qu’elle induit présageaient une récession, aka une croissance négative, pour 2023, mais l’économie européenne résiste mieux que ce que les économistes pensaient. 3 raisons principales : les prix de l’énergie baissent, l’inflation ralentit et le marché du travail garde la forme.
Dis-m'en plus.
Remember : après avoir envahi l’Ukraine, Vladimir Poutine coupe les robinets de gaz et de pétrole pour protester contre les sanctions européennes. Or, en 2021, la Russie fournit 62 % des énergies fossiles européennes. Mais la cata annoncée n’a pas eu lieu.
Pourquoi ?
Un combo : hiver doux, environ 8 % d’élec économisée rien qu’en France parce que tu as baissé le chauffage (pas que mais presque !), et nos changements de fournisseurs ont limité la casse. Début janvier, les prix du gaz et de l'électricité sont revenus à leurs niveaux d’avant-guerre. L’inflation dans la zone € ralentit donc à 9,2 % en an en décembre vs 10.1 % en novembre. Et, étincelle sur ton pipeline, selon plusieurs économistes, le pic serait passé.
Et les autres raisons ?
Le chômage, à 6,5 % en novembre dans la zone €, est au plus bas depuis 1998, notamment grâce à la reprise économique post-coco. Enfin, les effets de la pandémie s’atténuent. Elle avait perturbé les chaînes d’approvisionnement (pense ports bloqués), mais les industries s'approvisionnent de nouveau facilement. Et après avoir confiné serré pendant 2 ans, la Chine rouvre ses portes. Or, la Chine, c’est l’usine du monde, donc quand elle tousse, le monde s’enrhume.
On peut s'attendre à quoi pour 2023 ?
Les avis divergent. La Banque centrale européenne, la banque des banques, prévoit +0,5 % de croissance quand la Banque mondiale estime qu’elle sera nulle. La situation reste incertaine, mais la résilience de notre économie est une bonne nouvelle, notamment pour peser face à la Russie.