Ce qu'il se passe.
Le 10 avril, c’est le 1er tour de l’élection présidentielle.

Rembobine Benjamine, déjà?!
Oui. 12 personnes sont candidates, et au 16 mars, le trio en tête des intentions de vote était composé d’Emmanuel Macron pour La République en marche (LREM), env 30 %, de Marine Le Pen pour le Rassemblement national (RN), autour de 17 %, et de Jean-Luc Mélenchon pour La France insoumise (LFI) à quelque 13 %. Côté programmes, tu peux les lire en détail ici ou consulter notre antisèche là, qu’on met à jour au fur et à mesure.

C'est quoi les thèmes clés ?
C'est là qu'est l'os. Pour les sondeurs : "contrairement à la présidentielle de 2017, il n'y a pas d'enjeux forts dans cette campagne qui touchent directement les Français dans leur vie de tous les jours. On parle de l'Ukraine et du Covid, mais pas ou très peu du pouvoir d'achat, qui est pourtant leur principale préoccupation." Aussi, les questions climatiques, qui préoccupent beaucoup, n’ont occupé que 2,8 % des débats. La guerre en Ukraine a chamboulé la campagne.

Tu m'étonnes.
Oui, et elle bénéficie au Président-candidat qui, déjà en tête avant ça, a encore plus grimpé dans les intentions de vote depuis. C’est ce qu’on appelle l’effet drapeau : on reste groupir derrière le chef de l’État pendant les grandes crises parce qu’il est le patron de l’armée et incarne la nation.

Ça ne doit pas plaire à tout le monde.
Ses opposants estiment qu’une réélection dans ces conditions entacherait sa légitimité future. Car, pour eux, il ne l’aura pas été pour son projet mais pour ce qu’il incarne et sans vraie campagne.

C'est vrai que la campagne est calme.
Oui, elle est couverte par les actus Covid & guerre omniprésentes, et ça pourrait renforcer l’abstention qui augmente depuis 30 ans. Elle pourrait dépasser les 30 % au 1er tour, un record pour une présidentielle sous la Ve République.

Et les prochaines étapes ?
Lundi prochain, c’est le début officiel de la campagne. À partir de là, les candidats doivent avoir un temps de parole strictement égal, sachant que pour l’instant, Emmanuel Macron refuse de débattre avec les autres candidats avant le 1er tour, ce qui, tu l’as deviné, ne leur plaît pas du tout. Le 24 avril, ce sera le 2nd tour, puis les 12 et 19 juin, les législatives qui définiront la couleur politique du gouvernement.

Psst. Tu as des questions avant de voter ? Pose-les ici et viens entendre les réponses lors du ASKIP avec la rédac.