Ce qu'il se passe.
Le GIEC partage ses solutions pour le climat.
Rembobine Joséphine, je donnais procuration.
Le GIEC a été créé en 88 par l'Organisation météorologique mondiale et le Programme des Nations unies pour l'environnement. Son travail : synthétiser l’état de l’art de la connaissance mondiale sur le changement climatique. Ce sont 270 scientifiques reconnus du monde entier qui se relisent entre pairs pour aider les gouvernements à prendre des décisions.
Ils racontent quoi ?
C’est le 3e et dernier volet de leur 6e publication. En août 2021, ils ont établi très clairement la responsabilité de l’humain dans le réchauffement. Début mars 2022, ils ont évalué ses conséquences. Et hier, ils se sont concentrés sur les solutions pour ralentir le réchauffement et limiter les dégâts.
Et donc ?
Pour eux, "il n’y a pas de remède miracle (…) mais il y a une arme du crime : les énergies fossiles". Ils recommandent de réduire notre conso de charbon de 95 %, de pétrole de 60 % et de gaz de 40 % par rapport à 2019 et, pour ça, de développer les énergies renouvelables. Ils recommandent aussi de rendre l’industrie neutre en gaz à effet de serre, de restaurer les écosystèmes, de favoriser les transports propres, et enfin, de capturer le carbone que l’on rejette, même si cette option est insuffisante.
Donne-moi des raisons d'espérer.
Avant 2015, on estimait que les températures allaient se réchauffer de 4° en 2100. Aujourd’hui, on estime qu’on sera à + 3° à la fin du siècle, mais si les pays tiennent leurs engagements, on devrait limiter le réchauffement à environ + 2,7°. C’est très loin d’être assez quand on sait que l’Accord de Paris, celui de référence sur le climat, vise + 1,5°, mais chaque degré compte. Or, pour les scientifiques, le temps aussi est compté.
À quel point ?
Pour le GIEC, la prochaine décennie est clé. Il faudrait des changements majeurs, profonds et rapides. Pour l’instant, en France, alors que les questions climatiques préoccupent beaucoup les Français, elles n’ont occupé que 2,8 % des débats de la présidentielle selon les ONG environnementales, qui appellent les candidats et les électeurs à se mobiliser.