Ce qu'il se passe.
Le gouv travaille à l’école du futur.
Rembobine Adeline, je suis restée dans le présent.
Jeudi, le président Macron et le ministre de l’Éducation Pap Ndiaye sont allés visiter un des 59 établissements de Marseille qui testent l’école du futur. C’est une des initiatives de Marseille en grand, un plan lancé par le Président en septembre 2021 pour rénover la ville, où, dans certains quartiers, + de 50 % des gens sont pauvres.
C'est quoi l'idée des écoles du futur ?
Donner plus de libertés aux directeurs et aux profs 1/ en leur permettant de participer au recrutement des enseignants, alors qu’ils n’interviennent pas dans ce processus aujourd’hui, 2/ pour développer des projets nouveaux autour de la culture, des langues ou encore des maths - comme par ex ce labo pour initier les kids aux chiffres dès la maternelle -, le tout grâce à un budget, pour les 59 écoles, de 2,5 millions € sur les 55,1 milliards € du budget du ministère de l’Éducation.
Et le problème de l'école ?
Si l’école française est gratuite dès la maternelle, il y a aussi des hics. En France, les profs gagnent en moyenne 7 % de moins que les autres pays de l’OCDE, une organisation économique qui regroupe env 40 pays développés. Résultat, il y a moins de volontaires. En 12 ans, les candidatures ont diminué de 40 % pour le collège-lycée et de 36 % pour l’école. À terme, on pourrait manquer d’enseignants.
Autre chose ?
Le niveau en maths serait dans les derniers de l’Union européenne. Enfin, en France, on n’a pas tous les mêmes chances de réussir : on serait un des pays de l’OCDE où le milieu social pèserait le + sur le niveau scolaire.
Et cette école du futur peut changer ça ?
Pour le président Macron, cette initiative aiderait en tous cas à redonner l’envie d’être prof en montrant qu’on peut mener des initiatives, et même si le test à Marseille n’en est qu’à ses débuts, il compte déployer le projet dans toute la France dès l’automne.
Qui en pense quoi ?
À Marseille, les profs-testeurs semblent contents, mais certains dénoncent l’inégalité entre les écoles qui ont les moyens d’expérimenter et les autres. Globalement, les syndicats d’enseignants estiment que cette initiative risque de créer une concurrence entre les établissements, ce qui serait contraire au principe d’égalité de l’école de la République.