Ce qu'il se passe.
Emmanuel Macron voit Vladimir Poutine aujourd’hui.
Rembobine Irine, y a une raison ?
Yep, il tente de calmer le jeu entre les Russes et les US. Depuis fin octobre, Moscou menacerait d’envahir l’Ukraine. Elle a d’ailleurs massé 110 000 soldats à la frontière ukrainienne. En réponse, les US ont annoncé la semaine dernière qu’ils allaient envoyé 3 000 militaires pour soutenir l’OTAN, l’alliance militaire américano-européenne. Ils ont commencé à arriver hier en Pologne. Pour éviter une guerre, Occidentaux et Russes discutent depuis des semaines mais on semble faire du surplace.
C'est quoi l'objectif du président Poutine ?
Il considère que les Russes et les Ukrainiens sont "un seul et même peuple" et veut garder l’Ukraine dans sa zone d’influence. Mais depuis son indépendance après la chute de l’URSS en 1991, celle-ci veut se rapprocher des Occidentaux et rejoindre l’OTAN. Vladimir Poutine veut l’en empêcher et freiner l’élargissement de l’organisation, qui a poussé vers l’est ces dernières années. En 2014, la Russie a déjà annexé un territoire ukrainien, la Crimée, ici. Bilan : 13 000 morts.
Et les US ?
Ils veulent "défendre la souveraineté de l’Ukraine". Pour faire pression, ils pensent à des sanctions financières pour isoler l’économie russe. Une piste serait de bloquer le pipeline Nord Stream 2, qui alimentera l’Europe en gaz russe. Problème, ces sanctions feraient essentiellement du mal à l’Europe.
Qu'est-ce qu'Emmanuel Macron vient faire ?
Le Président français veut jouer le médiateur et a multiplié les coups de téléphone avec les présidents russe, ukrainien et américain la semaine dernière pour trouver une solution. L’enjeu est aussi de remettre l’Europe au centre du game international.
Y a un risque de guerre ?
Jeudi, les US ont assuré avoir des preuves - sans les avoir présentées - que Moscou préparerait une fausse vidéo pouvant justifier une invasion. Les renseignements américains ont déclaré hier que la Russie disposait désormais de 70 % du dispositif nécessaire pour une "invasion à grande échelle" du pays. Sans préciser si Vladimir Poutine avait déjà pris sa décision ou non. En Ukraine, on croit encore à la discussion diplomatique.