Ce qu'il se passe.
États-Unis et Europe bossent sur l’Ukraine.
Rembobine Marceline, comment ça ?
3 grosses réunions diplomatiques sont programmées aujourd’hui à Bruxelles : un sommet de l’OTAN, l’alliance militaire UE-US ; une rencontre entre chefs d’États et de gouvernements des 27 membres de l’UE ; et une réunion du G7, un club qui réunit 7 puissances mondiales. Joe Biden, le président américain, assistera aux 3.
De quoi va-t-on parler ?
De la répartition des coûts financiers du soutien militaire à l’Ukraine. Mais surtout, de nouvelles sanctions contre le régime russe. C’est l’un des objectifs de la venue de Joe Biden, pour renforcer l’unité des Occidentaux.
Redonne-moi les sanctions ?
Depuis le 24 février : les avoirs du président Poutine et de certains de ses proches sont gelés ; le régime russe ne peut plus financer son économie sur les marchés de capitaux mondiaux ; les banques russes sont exclues de Swift, la messagerie interbancaire mondiale de référence ; près de 300 grandes entreprises étrangères ont baissé le rideau ; US et UE traquent les propriétés et les yachts de certains oligarques ; des médias pro-russes sont interdits.
Et ça fonctionne ?
Historiquement, les sanctions fonctionnent dans 1/3 des cas. Mais là, c’est la plus grosse vague de sanctions jamais décidées contre un pays. Et il semblerait qu’elles commencent à fonctionner. Par ex, la monnaie russe a perdu 25 % de sa valeur le mois dernier.
Qu'est-ce qu'on pourrait faire de plus ?
Les US seraient pour un embargo européen total sur le pétrole et le gaz russes. Ce qui divise les Européens, qui n’en dépendent pas tous de la même façon : par ex, la Finlande importe 97 % de son gaz de Russie, la France 20 %, l’Allemagne 51 %. Arrêter le gaz russe est aussi contesté par les entreprises comme TotalEnergies qui expliquent qu'arrêter le gaz reviendrait à "payer des milliards immédiatement aux Russes". Autres pistes possibles : restreindre les achats d’autres matières premières ou étendre les sanctions aux 300 membres de la Douma, le Parlement russe.
Et en Ukraine, on en est où ?
L’armée russe bombarde mais les Ukrainiens résistent. 20 000 personnes auraient été tuées : des militaires russes et ukrainiens et des civils, et 10 millions de personnes auraient été déplacées.
Et c'est quoi les scénarios possibles pour la suite ?
Il y en a au moins 3 : 1/ l’enlisement, i.e. une guerre de tranchées longue, 2/ l’escalade, avec l’utilisation d’armes de destructions massives voire nucléaires et 3/ un accord de paix, la Russie conservant éventuellement les régions pro-russes du Donbass et la Crimée, et l’Ukraine obtenant des garanties sur sa sécurité.