Validey

France
Par
L'équipe Voxe
Le
10/14/2021

🗞 VALIDEY

Ce qu'il se passe.
Les talibans veulent être reconnus.

Rembobine Adine, comment ça ?
20 ans après l'arrivée des Américains pour chasser les terroristes d’Al-Qaïda post 11-septembre, les talibans ont repris Kaboul, la capitale, et le reste du pays en août, puis formé un gouvernement en septembre avec leurs usual suspects et notamment certains des plus rigoristes. Depuis, ils cherchent à être reconnus officiellement par les pays étrangers.

Et ça marche ?
La reconnaissance de leur régime a été le sujet de 3 réunions internationales depuis le we dernier. Ça a commencé avec les rencontres US x talibans, puis Europe x talibans, et enfin c'était le sujet du G20, le club des 20 pays parmi les plus riches de la planète, mardi. Pour te donner l'ambiance, le Chinois Xi Jinping et le Russe Vladimir Poutine ont décliné l'invitation.

Aouch. Et les Occidentaux ?
Pour eux, le défi, c'est d'aider l'Afghanistan sans aider les talibans. US et Europe sont d'accord sur le principe d'une aide d’urgence mais posent 3 conditions avant de reconnaître le régime taliban : 1/ accès humanitaire : que les Afghans qui veulent quitter le pays le puissent. 2/ Sécurité : que le pays ne devienne pas un havre pour les terroristes. 3/ Respect des droits humains, ceux des femmes en particulier.

Côté Russes et Chinois ?
On n'est pas vraiment en mode communication non violente. Après avoir ghosté le G20 donc, la Russie a envoyé des bristols pour un sommet sur l'Afghanistan le 20 octobre à la Chine, le Pakistan, l'Iran et l'Inde. Il se pourrait donc qu'à cette sauterie, ces pays reconnaissent le régime taliban, indépendamment du G20, pour protéger leur sécurité. Et ça pourrait être un début super utile pour les talibans.

Ah oui ?
Un peu mon neveu, en 2020, 43% du PIB afghan, les richesses produites chaque année, dépendait de l'aide internationale. À ça t'ajoutes le fait que depuis que les talibans ont repris le pays, les fonds de la banque centrale afghane sont freezés par les US et l'Europe. Avec le gel de ces pépettes et de l'aide internationale, un tiers des Afghans risque d'avoir faim cette année, et l'hiver approche. Sur place, l'économie est à l'arrêt et les Afghans sombrent dans la misère.

Et maintenant ?
Le résultat des diverses réunions reste flou à ce stade. Ce qu’on sait : mardi soir, l'UE a validé un plan de soutien d'1 milliard € pour l'Afghanistan et ses voisins, dans l’idée de prévenir une crise migratoire. Oui, car l’Europe flippe que si leur pays s'effondre, les Afghans se réfugient en masse chez les voisins Pakistanais et Iraniens, puis vers les frontières de l'UE.

Je m'abonne à la Quotidienne
Merci ! Votre prochaine newsletter arrive bientôt 😉
Oops! Il y a eu une erreur quelque part...

Ces sujets peuvent t’intéresser aussi

Y a de la friture sur la ligne France-Maghreb

Publié le :
9/30/2021
International
Pour forcer les pays du Maghreb à rapatrier leurs citoyens renvoyés de France, le pays va limiter de 30% à 50% les visas qu’il leur accorde. Au 1er trimestre 2021, moins de 3% des expulsés de ces 3 pays ont effectivement quitté la France, faute de laissez-passer. Sur place, on trouve la décision injuste car elle touche des personnes qui n’ont rien à voir avec l’immigration illégale. Pour le gouv français, c’est un moyen de pression.
Découvrir l'article

VIVANT

Publié le :
10/25/2022
International
Poignardé en août lors d’une conf aux US, l’écrivain Salman Rushdie survit mais perd un œil et une main. En 1989, il a été condamné à mort par le chef spirituel de l’Iran. En 1998, le régime iranien avait retiré son soutien à cette condamnation et Hadi Matir, l’Américain accusé d’avoir tenté de l’assassiner, nie avoir voulu exécuter cette fatwa. Depuis 30 ans, Salman Rushdie est un symbole culturel de la liberté d’expression des écrivains. ‍
Découvrir l'article

Wish me luck

Publié le :
10/8/2021
International
Manque d’essence, pénurie de main d'œuvre, rayons de supermarchés clairsemés, le UK enchaîne les galères. Pour beaucoup, la pandémie en désorganisant la chaîne logistique mondiale, et le Brexit en compliquant la vie des travailleurs étrangers, sont responsables. Pour le Premier ministre conservateur, Boris Johnson, ces tensions sont dues à la reprise économique éclair de son pays.
Découvrir l'article