Ce qu'il se passe.
215 députés veulent interdire les mines sous-marines.
Rembobine Célestine, j'étais sous l'eau.
Ces élus de gauche et du camp du Président ont demandé mardi au gouv de tout arrêter en attendant que des scientifiques indépendants prouvent ou non qu’elles sont safe pour l’environnement. Aucune mine n’existe encore, mais de plus en plus de pays et d’entreprises s’intéressent à la richesse de ces profondeurs.
Raconte les fonds marins.
C’est cette partie de l’Océan, située entre 1 et 6 km sous l’eau, où vivent toutes sortes d’espèces dans l’obscurité totale. Encore très peu explorée, on sait qu’elle regorge de minéraux et de métaux comme le cobalt, le nickel, le cuivre, le fer ou l’or, dont on a besoin pour fabriquer nos téléphones, ordis ou batteries. Ces ressources existent sur Terre, mais la demande augmente.
D'où l'exploitation ?
Yep. Aujourd’hui, l’exploitation et l’exploration ne sont possibles qu’avec l’autorisation de l’Autorité internationale des fonds marins (AIFM), une orga de l’ONU composée de 167 pays et de l’UE. Pour le moment, elle n’a accordé le droit d’explorer qu’à une trentaine de pays. Mais depuis plus de 10 ans, elle planche sur un code minier pour autoriser des mines sous-marines. Et ce code pourrait être adopté dès juillet.
Pourquoi certains veulent l'interdire ?
Pour nombre d’écologistes et de scientifiques, les pelleteuses sous-marines pourraient provoquer des dégâts irréversibles : perturber des milliers d’espèces en son et en lumière, détruire leurs habitats et même en faire disparaître. Aussi, les fonds marins absorbent des quantités importantes de CO2, clef pour limiter le réchauffement, et l’extraction risquerait de le relâcher.
Qui en pense quoi ?
L’AIFM estime qu’une exploitation durable est possible. Mais le sujet divise au sein même de l’orga, et certains pays et ONG critiquent son opacité. Une douzaine de pays veulent freiner l’extraction, ils espèrent que d’autres suivront.