Ce qu'il se passe.
C’est la dernière semaine de la COP26.
Rembobine Irine, j'ai entendu oui.
Samedi s’est terminée la première semaine de la 26e conférence des parties - COP 26 - à Glasgow en Écosse, dont l’objectif est de définir comment limiter le réchauffement climatique à 1,5°C. Le même jour, plus de 100 000 personnes ont manifesté pour faire pression sur les dirigeants des pays venus négocier la transition écologique. Aujourd’hui, c’est reparti pour une 2de semaine de discussion.
Refais-moi le tableau.
Yep, la COP26 est une conf organisée par l’ONU qui réunit tous les ans depuis 1994 la plupart des pays du monde, pour parler réchauffement climatique et s'aligner sur les moyens de le combattre. Cette année, 30 000 personnes - dirigeants de pays, ONG et observateurs - y assistent, 6 ans après la signature de l'Accord de Paris, la réf actuelle sur le climat.
Dac, des avancées ?
Oui, avec le charbon notamment, responsable numéro 1 du changement climatique. 23 pays - dont de gros consommateurs comme le Canada, l’Ukraine, le Vietnam ou la Pologne - se sont engagés à ne plus en utiliser pour fabriquer leur électricité entre 2030 et 2040. Et même si ça compte, les plus gros consommateurs comme la Chine et les US, et les plus gros producteurs comme l’Australie et l’Inde, n’ont pas signé l’accord.
Hum. On a parlé des forêts ?
Plus de 100 pays - dont la Russie, l’Indonésie ou le Brésil - représentant plus de 85% des forêts mondiales vont stopper la déforestation d’ici 2030. Ces dernières années, les forêts sont méchamment grignotées, notamment par les terres agricoles. En 20 ans, la proportion de forêts sur la Terre est passée de 31,9% en 2000 à 31,2% en 2020, et la même année, une superficie plus grande que le UK a disparu. Pour stopper le phénomène, les signataires s'engagent donc à ne pas investir dans des activités destructrices ou à encourager une agriculture durable, mais pour les assos, ça ne suffit pas et on n’arrêtera la déforestation qu’avec des lois contraignantes.
Autre chose ?
Oui, 105 États ont signé un pacte mondial pour le méthane, pour réduire d’au moins 30% entre 2020 et 2030 les émissions de ce gaz à effet de serre ultra polluant. Le méthane, dont les émissions sont à 60% liées aux hommes - agriculture, extraction du charbon, distribution du gaz et du pétrole, et décharges à ciel ouvert - est responsable d’1/4 quart du réchauffement climatique, et ses concentrations ne font qu’augmenter. En 2021, elles ont atteint leur plus haut niveau depuis 800 000 ans. Agir sur le méthane pourrait limiter le réchauffement très rapidement. Or, si ce pacte est encourageant, les pays doivent encore préciser comment y parvenir.
Si on fait le bilan ?
Greta Thunberg a critiqué ce "festival mondial de 'greenwashing' " qu’est la COP26 pour elle, et selon le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, "le manque de crédibilité et la confusion règnent". De son côté, Fatih Birol, le président de l’Agence internationale de l’énergie - chargée de coordonner les politiques énergétiques des pays - estime que les engagements pris devraient permettre de limiter le réchauffement à 1,8°C d’ici 2100. Et pour Alok Sharma, le président british de la conférence, "cette seconde semaine de COP ne sera probablement pas paisible".